Soins - Comment j'ai flingué et (partiellement) récupéré ma barrière cutanée


Aujourd'hui c'est un article un peu différent de ce que j'écris d'habitude. Il s'agit pour moi de partager une expérience plutôt désagréable et dont je ne suis pas encore totalement remise.

Mais avant de vous raconter tout ça, je vais commencer par expliquer ce qu'est la barrière cutanée.

La barrière cutanée (ou "stratum corneum")

Notre peau est constituée de 3 couches principales: l'épiderme (qui comprend la surface de la peau et les pores), le derme (où se trouvent les vaisseaux sanguins, les glandes sudoripares et le système nerveux) et enfin l'hypoderme (constitué essentiellement de graisses).  L'épiderme est composé principalement de cellules de kératine, les kératinocytes, qui assurent à la peau sa propriété d'imperméabilité et de protection extérieure. Leur cycle de vie dure en moyenne 28 jours, au cours desquels ils vont prendre naissance dans la couche basale (la plus profonde de l'épiderme) puis seront repoussés par des cellules plus jeunes en direction de la couche cornée (la plus en surface) où ils deviendront des cornéocytes. C'est là, dans le stratum corneum (la couche cornée, également appelée barrière cutanée) que les cornéocytes, soutenus par un mortier de lipides (acides gras essentiels, céramides et cholestérol), vont jouer leurs rôles protecteurs. Au bout de 28 jours, les liens du cornéocyte avec le restant du stratum corneum sont dissous par nos enzymes, c'est ce qu'on appelle l'exfoliation naturelle.


Mais revenons un peu sur la couche cornée ou stratum corneumElle a deux fonctions principales. La première est de capter l'eau disponible sur sa surface ou dans l'environnement extérieur pour la "stocker" dans ses cellules. Elle forme donc une sorte de maillage qui retient cette eau à l'intérieur de la peau, donc plus le maillage est performant, plus la peau restera hydratée longtemps. La peau perd forcément de l'hydratation par le biais des échanges gazeux, c'est ce qu'on appelle la "perte insensible en eau". 

Sa seconde fonction est de protéger les couches inférieures ainsi que notre organisme contre les bactéries, les virus mais aussi les principes irritants en les empêchant de pénétrer les couches plus profondes de la peau (le derme en l'occurence). Lorsque la peau est irritée c'est généralement que sa barrière n'est plus fonctionnelle. Cela signifie d'une part qu'elle ne parvient plus à retenir l'hydratation de la peau de façon durable, et d'autre part qu'elle ne peut plus empêcher les irritants d'entrer en contact avec les couches plus profondes, ce qui va déclencher les signaux d'alerte que sont les rougeurs (système sanguin) et la sensation de picotements (sytème nerveux).

A présent j'en viens à mon expérience

Pour commencer, je me dois de présenter en quelques mots mon "type de peau". J'ai toujours eu une peau assez "sympa" (comme si notre peau avait son propre caractère, mais on se comprend...) c'est-à-dire que moins j'en faisais et mieux elle se portait. Je n'ai jamais vraiment eu d'acné (si ce n'est un bouton hormonal par ci par là) et il est arrivé quelques fois à ma peau de "réagir" suite à un masque ou une lotion tonique avec des rougeurs, ce qui me confortait dans l'idée que moins j'en faisais, mieux ma peau se portait. Pendant environ 20 ans (de mes 16-17 ans à mes 35 ans et quelque) je me suis contentée d'une routine très minimale, à savoir:

1- nettoyer ma peau une fois par jour avec un lait démaquillant et de l'eau

2- hydrater avec une crème légère (pendant des années j'ai utilisé la crème Hydrance d'Avène avec un SPF de 20)

Et puis en 2017, j'ai commencé à m'intéresser aux soins de la peau. Au départ il s'agissait pour moi de me pencher un peu plus sur l'hydratation car j'avais "lu quelque part" que les premières rides étaient principalement dues à un manque d'eau dans la peau. Je me suis mise à faire des recherches, à lire des blogs puis à suivre des influenç-euses/eurs pour apprendre à décrypter le "langage des ingrédients". 

Et ma routine plutôt minimaliste a commencé à s'étoffer: double nettoyage, lotion, essence hydratante, sérum, crème de jour/crème de nuit et crème solaire avec un indice SPF minimum de 50. Je suivais à la lettre ce que beaucoup d'"experts" en skincare préconisaient. Et puis environ un an après, je me suis vraiment prise de passion pour les ingrédients ciblés "anti-âge" (comme si l'âge était un phénomène qu'on puisse contrer...) et, de fil en aiguille, j'ai commencé à intégrer à ma routine le fameux "ABC du skincare" à savoir:

- A pour vitamine A (les rétinoïdes)

- B pour vitamine B3 (niacinamide) 

- C pour vitamine C (acide l-ascorbique)

Mes préoccupations étaient alors: les rides, les pores dilatés et l'homogénéité du teint (petites rougeurs/roseurs occasionnelles). Je ne vais pas entrer ici dans les détails de ce que chacun de ces actifs sensé apporter, mais ce sont des ingrédients sur lesquels il existe effectivement beaucoup de connaissances et de documentation.

Avec le temps qui passait, je trouvais cependant que ces actifs n'apportaient pas grand chose à ma peau ou à son apparence. Bien sûr je faisais attention de débuter avec de petits pourcentages et puis, comme je ne voyais toujours pas mes rides disparaître ni mes pores rétrécir (j'exagère à peine!), j'ai augmenté les dosages, varié les formulations ... Je me croyais prudente: surtout ne pas utiliser tous les sérums en même temps (pas le même soir), les introduire avec prudence (un soir sur 2-3) et mes routines étaient devenues de véritables casse-têtes (routine 1 du matin, routine 3 du soir...).

Et puis ma peau a commencé à réagir lorsque j'appliquais certains produits, au début c'étaient des picotements, quelques rougeurs. J'ai alors décidé d'ajouter à mes routines quelques principes apaisants (sur lesquels je reviendrai plus bas). Je croyais que je pouvais à la fois traiter les signes de l'âge et apaiser ma peau. Puis les rougeurs se sont installées, j'ai eu aussi pas mal de problèmes ophtalmiques: les yeux qui pleuraient au moindre coup de vent, au moindre rayon de soleil. J'ai mis tout ça sur le compte d'une sensibilité au soleil puis d'une intolérance à certains filtres solaires. Et j'ai continué à "empiler" sur ma peau les essences, les sérums... parfois jusqu'à 6 ou 7 produits à la suite, sans penser que peut-être multiplier les formules et ne pas avoir de régularité dans mes routines ne me permettait pas d'avoir de suivi sur la réactivité de ma peau et être en mesure de savoir à quel produit ma peau avait réagi. En plus je dois admettre que j'ai constaté peu de résultats avec cette méthode et rencontré beaucoup de problèmes de texture (bouloches et autres) sous le maquillage en raison du nombre élevé de couches de produits superposés.

Et puis le mois de septembre 2020 est arrivé.

J'étais en déplacement pour une nuit et j'avais emporté - comme à mon habitude depuis 2 ans - tout un arsenal de sérums, de crèmes dans ma trousse. J'avais passé une bonne partie de la journée au soleil et je sentais ma peau qui "chauffait" légèrement, mais rien d'anormal selon mon expérience d'alors après toute une journée passée à l'extérieur. Au moment de nettoyer mon visage, je me rends compte que le baume démaquillant me brûle la peau. Je rince bien mon visage et il se passe à nouveau la même chose avec mon nettoyant. En guise de soins, j'avais emmené des échantillons de produits (pour ne pas avoir à emporter toute ma pharmacie), autant dire qu'ils ont eu tous le même effet sur ma peau. Rougeurs et sensation de brûlure... 

De retour chez moi, je cherche à comprendre ce qui se passe en passant au radar la liste des ingrédients de tous mes produits. Comme ils contiennent tous de l'alcool, j'attribue ces picotements à sa présence et je me persuade qu'en l'évitant durant quelques jours, tout va rentrer dans l'ordre (et c'est vrai que les picotements étaient sans doute dûs à la présence d'alcool, bien qu'il ne soit pas la cause de mon irritation). 

Et effectivement ma peau se calme rapidement, mais principalement parce que j'ai également arrêté tous mes actifs pendant une bonne semaine. Après quelques jours de répit, voyant pointer des grains de milium sous mes yeux (des micro-kystes sous-cutanés résultant d'une accumulation de kératine et dont il est très difficile de se débarrasser), je décide de faire poser un masque exfoliant bien dosé en acides (le fameux masque avec 30% d'AHA de The Ordinary). Le lendemain, je me réveille avec la peau enflée, rouge et chaude au toucher: tous les symptômes d'une irritation cutanée sévère. Rebelotte, j'arrête les produits contenant alcool, parfums ainsi que tous mes actifs. Mais si ma peau se calme à nouveau en 3-4 jours, c'est comme si cette irritation avait entraîné d'autres réactions en chaîne. Elle se couvre de minuscules bosses sous-cutanées un peu partout sur le visage. Ajoutez à cela une sensation de peau qui tiraille, de déshydratation permanente (qu'aucune essence ou sérum ne suffit à combler) comme si ma peau était en permanence "au sortir d'une douche trop chaude". Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que ma barrière cutanée était partie "en cacahouète".

Ce que j'ai mis un peu de temps à comprendre (et accepter) c'est qu'une fois que notre barrière a été compromise, elle n'est plus tout à fait la même. Il a fallu plusieurs mois pour que ma peau réagisse et appelle au secours, mais à l'heure d'aujourd'hui (soit 4 mois après le début de cette crise), je n'ai toujours pas pu reprendre les actifs comme le rétinol ou la vitamine C. C'est un processus qui prend du temps.

Depuis septembre, j'ai à nouveau expérimenté des réactions d'irritation (similaires à un eczéma) sous forme de sensation de brûlure, de peau qui rougit beaucoup puis l'apparition de petites bosses sous la peau qui se transforment ensuite en micro-boutons avant de disparaître, une sensation de peau déshydratée et de texture marquée (ridules et pores). J'ai également développé des "flushs" de rosacée - ou du moins ce qui y ressemble, puisque je n'ai pas consulté de médecin spécialiste en dermatologie - c'est-à-dire la peau qui rougit fortement et qui devient chaude pendant plusieurs minutes (surtout en fin de journée).

Voilà un exemple où ma peau tiraillait, avait des plaques de rougeurs et quelques petits boutons (fin décembre)

J'ai déjà évoqué le fait que lorsque j'arrêtais les actifs, ma peau allait mieux rapidement. Quand on parle d'"arrêter les actifs", on pense souvent à ceux qui coulent de source comme les rétinoïdes, les AHA/BHA ou l'acide ascorbique (vitamine C) mais cela concerne également ceux qui sont présents dans une énorme majorité de produits comme le niacinamide (présent dans de nombreux sérums, essences, crèmes et crèmes solaires), les extraits botaniques, les levures ou les ferments (comme le lactobacillus ou les galactomyces). Le problème c'est que lorsqu'on additionne toutes ces petites molécules présentes dans nos produits à de petits pourcentages (alors qu'elles ne sont pas forcément irritantes sur une peau saine), on peut rapidement se retrouver avec un cocktail explosif.

La seule chose efficace pour réparer sa barrière c'est de la laisser en paix. Une barrière cutanée enflammée va tout mettre en place pour rétablir l'équilibre et le fait de vouloir "l'aider" en lui appliquant des soins risque plus de faire du mal que du bien. Les esthéticiens et dermatologues ont une expression pour ça: "Seal before heal" (sceller avant de soigner). Cela veut dire qu'on peut aider la peau en la protégeant des agressions extérieurs et qu'elle va faire son travail de rééquilibre naturellement.

Barrier Support Serum de Apothaka Skincare (pour soutenir la barrière cutanée au quotidien)

Le fait d'introduire dans sa routine des sérums qui vont soutenir la barrière dans son rôle protecteur n'est pas inutile, mais cela ne dispense pas d'arrêter purement et simplement tout ce qui peut potentiellement interférer dans ce processus de réparation. Et c'est là que j'ai dû vraiment changer de perspective sur ma routine. En acceptant qu'au final ma peau se porte mieux quand je la laisse tranquille. Je dois admettre que c'est un pas important pour quelqu'un comme moi qui a envie d'essayer plein de nouveautés en permanence.

Attention, je ne suis pas en train de dire que les sérums apaisants ou réparateurs de barrière cutanée ne servent à rien. Je dis juste que ça ne sert à rien de les utiliser si à côté on continue à administrer des actifs potentiellement irritants à sa peau. C'est même le meilleur moyen d'avoir une peau en constante irritation qui aura alors davantage en commun avec une bombe à retardement qu'avec un mur dont on essaie de combler les briques manquantes.

C'est donc bien le fait de multiplier les produits, même avec peu d'actifs et d'agir de façon contradictoire entre apaisement et traitement des imperfections, qu'on grignote petit-à-petit le capital de résilience de sa peau et qu'on fiche en l'air sa barrière cutanée. Tout simplement.

Dermide Cica Barrier Sleeping Pack de Purito: un soin de nuit à la texture légère mais réparatrice (avec des céramides, de l'huile d'olive, de la centella asiatica et du thé vert)

1- Tenir un "journal de peau"

J'ai commencé à écrire dans un journal les produits que j'utilise dans ma routine: depuis quand, à quel moment de la journée, ... Cela me permet de retracer le déclencheur potentiel lorsque ma peau fait une réaction. Cette méthode a cependant ses limites puisque lorsque la barrière est endommagée, elle va être beaucoup plus sensible à certaines molécules, ce qui ne signifie pas qu'elle le soit lorsqu'elle fonctionne normalement. Il vaut mieux donc stopper la ou les formules suspectée(s) et les réessayer plus tard, quand la peau aura eu le temps de se rétablir. Si la réaction se produit à chaque utilisation on est alors en présence d'une allergie ou d'une intolérance à un produit, mais la plupart du temps ce n'est pas le cas (la différence entre irritation et allergie mériterait un article à elle seule).

2- Eviter les molécules irritantes

Cela signifie d'arrêter tous les actifs (rétinol, AHA, BHA, vitamine C) y compris le niacinamide, les PHA et les antioxydants (souvent adressés par le marketing vers les peaux sensibles) afin de laisser sa peau se reposer. Cela implique aussi l'acide azélaïque qui est légèrement exfoliant. Les huiles essentielles, les extraits botaniques en quantité nombreuse et les extraits fermentés tant réputés dans la prévention anti-âge peuvent aussi être irritants.

3- Privilégier des formulations basiques et complètes, sans parfum ni alcool

Là encore, les molécules de parfum et d'alcool sont connues comme étant sensibilisantes et potentiellement irritantes, en particulier sur une peau en mauvaise santé. On les évite donc au maximum, même si l'expérience sensorielle nous manque. En terme d'hydratation, on cherchera des soins complets qui combinent à la fois des humectants, des émollients et des occlusifs. Cela veut dire d'éviter d'utiliser trop d'essences ou d'hydratants sous forme de crème-gel, qui ne vont pas suffisamment nourrir la peau.

Midnight Blue Calming Cream de Klairs, une crème hydratante apaisante avec des extraits de camomille, de centella asiatica, de l'huile d'argan et de jojoba

4- La régularité est le maître-mot

Le fait de changer trop souvent de produit implique que la peau doit s'adapter en permanence et se retrouve dans une sorte de stress permanent. Le fait d'utiliser un nombre réduit de produits avec régularité permet de minimiser le risque de réactions puisqu'on utilise des produits dont on est certain/e qu'ils n'irritent pas notre peau.

5- Nettoyer sa peau une seule fois par jour

Je parlerai du type de nettoyant à privilégier plus tard (au point 7), mais le fait de laver son visage uniquement le soir permet à la barrière de se reconstituer durant la nuit et de conserver les bienfaits de la nuit durant le jour et de ne pas avoir à réappliquer toute une gamme d'hydratants dès le matin pour récupérer une peau calme. Une simple brume d'eau ou un jet d'eau du robinet en guise de nettoyage suffit.

6 - Réintroduire les actifs très progressivement et guetter les réactions de la peau

Au moindre signe d'irritation, il vaut mieux rétro-pédaler. Il n'est pas normal d'avoir la peau irritée "en attendant qu'elle s'habitue", c'est le meilleur moyen d'être en inflammation latente perpétuelle. Personnellement je suis devenue adepte du principe "c'est ma peau qui décide". Et si je constate qu'elle rougit ou qu'elle chauffe, je préfère faire machine arrière. Pour le moment je n'ai toujours pas réintégré d'actifs costauds dans ma routine, uniquement du niacinamide (dosé à 5%) ainsi que quelques antioxydants (dont un dérivé de vitamine C).


Cica Sleeping Mask de La Neige, un crème de nuit apaisante et réparatrice (au squalane, panthénol, arbre à thé et centella asiatica)

7- Utiliser des nettoyants doux

Même si de nombreux nettoyants moussants sont formulés à un pH relativement doux (entre 5.5 et 7) pour la peau, ils contiennent des tensioactifs qui vont en partie retirer le film hydro-lipidique de la peau (pour rappel les tensioactifs sont surtout là pour éliminer le gras/sébum/résidus de maquillage). Sur une peau sensibilisée, cela peut être problématique. Il vaut donc mieux opter pour un nettoyant très doux, non moussant, comme un lait ou une huile démaquillante. On peut très bien faire un double nettoyage avec un nettoyant doux si on le souhaite et notre barrière nous en remerciera. Et surtout on oublie les éponges de konjac ou les brosses nettoyantes...

8 - Le cas de la crème solaire

J'ai hésité à l'inclure dans cet article car la crème solaire est une étape non-négociable quand on aime le skincare. Certains dermatologues disent même que cela ne sert à rien de traiter les signes de l'âge par des actifs si on ne met pas de crème solaire par ailleurs. Sauf que, la crème solaire contient des filtres et des ingrédients potentiellement irritants pour une barrière en mauvaise posture, en particulier les filtres organiques (communément nommés "chimiques"). Donc, dilemme... Personnellement, si je sors de chez moi c'est toujours avec une crème solaire sur le visage, mais quand je reste à la maison (si possible éloignée des fenêtres), j'avoue que je préfère ne rien mettre car j'ai quand même tendance à avoir des rougeurs voire des picotements avec certains filtres solaires organiques (l'avobenzone et l'octinoxate en particulier). Dans l'idéal, j'aimerais vous dire que je mets une crème solaire minérale avec un SPF 50 car ainsi je limite les risques d'irritation tout en protégeant ma peau (les filtres minéraux sont réputés pour être moins irritants). Mais la vérité c'est que je préfère clairement les crèmes solaires organiques qui s'absorbent rapidement dans la peau, avec un fini imperceptible qui soit compatible avec une vie sociale ou un joli maquillage et surtout, qui ne laissent aucun voile blanc derrière elles.

9 - Un sérum par routine #lessismore

Là on entre dans les préférences personnelles de chacun. Mais il est vrai que depuis que ma peau a décidé de se fâcher contre certaines formulations, je choisis beaucoup plus soigneusement ce que j'applique (autant dire que j'ai recyclé beaucoup de produits sur le reste de mon corps!). Avant, j'enchaînais essences et sérums en multi-couches successives en espérant qu'ils agiraient finalement en synergie #moreismore. A présent je préfère me concentrer sur un seul sérum à la fois, qui contienne une formulation très complète. L'exemple le plus parlant de ma routine actuelle (du soir) est le sérum Barrier Support d'Apothaka Skincare qui combine de la niacinamide, des céramides et de l'acide hyaluronique, soit du 3-en-1. Un autre exemple que j'utilise en ce moment (dans ma routine du matin) est le Super Antioxidant Serum de Paula's Choice qui combine deux dérivés de vitamine C (tetrahexyl ascorbate et magnesium ascorbyl phosphate), des antioxydants comme l'acide férulique, la coenzyme q10, le superoxide dismutase, l'acide thioctique... bref, un seul sérum qui contient de nombreux ingrédients convergeant tous vers la même problématique, sans risque de contre-effets, d'interactions, etc.


Yellow Plasma de Green Keratin, un sérum/émulsion apaisant à base de camomille, d'inuline, d'huiles de chanvre et de calophylle

10 - Choisir des soins avec des ingrédients apaisants et réparateurs

Difficile de s'y retrouver tant il y a d'offres sur le marché des cosmétiques pour peau sensibilisée. Voici ceux que j'ai essayés et que je recommande:

- Barrier Support Serum de Apothaka Skincare: contient des céramides, de l'acide hyaluronique et du niacinamide. Une combinaison idéale pour hydrater et maintenir sa barrière. Sur peau sensibilisée toutefois, je ne le recommande pas en raison de la présence de niacinamide qui, personnellement, me provoque alors des irritations. Je l'utilise plutôt une fois que ma peau est en forme, pour maintenir ma barrière en bon état.

- Yellow Plasma de Green Keratin: un sérum sans parfum ajouté, formulé à base d'inuline (prébiotique), d'alpha-glucâne (un polysaccharide, humectant), de camomille (apaisant), d'huiles de chanvre et de tamanu (ou huile de calophylle), réputées pour les peaux sensibles. C'est une formule très botanique, qui ne correspondra pas à tous les types de peau, mais la mienne semble y trouver son compte en terme d'apaisement.

- Cica Sleeping Mask de LaNeige: un bestseller de la marque et pour cause! Cette crème de nuit (qu'on peut aussi utiliser en masque) regorge d'humectants et d'émollients qui vont nourrir la peau ainsi que des principes actifs issus de la centella asiatica (ou herbe du tigre) comme l'asiaticoside, l'acide madécassique et l'acide asiatique qui sont régénérants. L'effet apaisant est instantané.

- Pure Fit Cica Serum de la marque Cosrx: un sérum aqueux à base d'extrait de Centella Asiatica et d'acide hyaluronique pour hydrater et apaiser. Ce n'est pas mon préféré mais il fait le job.

- Midnight Blue Calming Cream de la marque Klairs: une crème hydratante qui contient beaucoup d'humectants et d'émollients (huiles), mais aussi des céramides, des peptides et du guaiazulene (un actif issu de la camomille).

- Dermide Cica Barrier Sleeping Pack de la marque Purito: là aussi on retrouve de la centella asiatica et ses actifs (acides madécassique et asiatique), des céramides et de l'acide hyaluronique. Une formule avec un fini léger mais profondément hydratant (comme le Cica Sleeping Mask de LaNeige).

Je précise que tous ces produits sont sans alcool et sans huiles essentielles!

Voici donc ce que donne donc ma routine minimaliste pour peau sensibilisée:
- Un nettoyant doux de type lait, crème ou huile démaquillante
- Une lotion ou une essence hydratante contenant uniquement des humectants tels que l'acide hyaluronique, le panthénol, les polysaccharides (bêta-glucanes) et surtout sans alcool et sans parfum!
- Un sérum hydratant (mêmes critères que les lotions/essences)
- Une crème hydratante basique ou réparatrice (enrichie en céramides et en acides gras/omégas) et sans parfum
- Une crème solaire avec un indice minimum de SPF50
- Un onguent ou un baume très occlusif pour quand la peau est vraiment déshydratée ou irritée (pour également limiter les frottements avec le masque)

Le mot de la fin

Pour terminer, je souhaite vous renvoyer vers le compte instagram de @skinlikeglass et son "Barrier Challenge" qui tourne justement autour de l'idée de stopper tout ce qui peut être potentiellement irritant pendant plusieurs semaines pour permettre à sa peau de se reposer et "réparer sa barrière". Elle donne de nombreux exemples de routines dont je me suis inspirée quand ma peau allait vraiment mal.

Enfin je souhaite dire un dernier mot à propos des peaux sensibles. On a tendance à confondre une peau sensible avec une peau sensibilisée. On naît avec la peau sensible (et on le reste en général toute sa vie), alors que la peau sensibilisée est un état transitoire. Une façon très simple de savoir si on a la peau sensible ou pas est de stopper tous les actifs irritants de sa routine et regarder comment la peau se comporte. Si après quelques jours les rougeurs se font moins vives et que l'état de la peau s'améliore alors c'est sans doute qu'il s'agit d'un état transitoire et non de peau sensible.

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